2024 LAURÉAT Catherine Hankins, MD PhD

Naissance :

8 octobre 1949

(Edmonton, Alberta)

Études :

PhD, University of Amsterdam (2014)
MD, University of Calgary (1976)

Prix et distinctions :

2018 : Femme canadienne en santé mondiale

2013 : Membre de l’Ordre du Canada

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Grâce à ses pratiques équitables en matière de recherche et à son attention particulière aux personnes dans le besoin, elle a fait progresser la médecine communautaire

Une ardente défenseure de la santé mondiale et de l’équité en santé pour tous et toutes

Parmi les objectifs prioritaires que poursuit Catherine Hankins, en matière de santé publique figurent la prévention des maladies infectieuses et la protection des populations vulnérables et considérées à risque sur le plan de la santé. Au cours de son illustre carrière, laquelle s’étale sur 40 ans, elle exerce plusieurs rôles et contribue à de nombreuses réalisations, allant au bout de son engagement envers ses ambitions, soit de fournir des services de santé publique de première ligne, de mener des recherches novatrices en réponse à des urgences mondiales et d’appliquer les résultats de la recherche pour orienter les politiques en matière de santé publique. Dre Hankins a été l’une des premières à vouloir identifier les risques d’infection au VIH chez les femmes au Canada et, en 1993, elle a formé la première cohorte de femmes vivant avec le VIH à l’échelle nationale. Elle a également été l’initiatrice de recherches sur le VIH en milieu correctionnel, lesquelles ont mené à l’élaboration de politiques bénéfiques sur le plan de la santé dans les pénitenciers du pays. Au tournant du siècle, force est de constater que le nombre de cas de VIH/sida ne cesse de croître, et Dre Hankins s’engage auprès des Nations Unies à titre de première conseillère scientifique en chef du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), où elle utilise la modélisation pour orienter les politiques et les programmes de prévention en matière de VIH. Alors qu’une nouvelle pandémie se prépare, elle est appelée à coprésider le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 mis en place au Canada, pour lequel elle adopte une orientation qui favorise la recherche et la collecte de données pour tester l’immunité parmi les populations à risque.

Ses contributions à la médecine communautaire sont une source d’inspiration et indicatives de comment la recherche peut servir à améliorer la santé et favoriser l’équité en matière de santé à l’échelle de la planète.

Faits saillants

Elle a dirigé des recherches exploratoires pour orienter les politiques en matière de santé publique face à l’urgence mondiale des épidémies de VIH/SIDA et de COVID‑19.

Elle a travaillé pendant 20 ans aux premières lignes dans le domaine de la santé publique dès le début de sa carrière, faisant preuve d’un leadership exceptionnel dans divers postes qu’elle a occupés à travers le Canada.

Dre Hankins est choisie pour coprésider le groupe de travail canadien sur l’immunité (GTCI) face à la COVID-19.

Elle a mené des recherches révolutionnaires sur le VIH dans des milieux correctionnels au Canada.

Elle a publié plus de 250 articles évalués par des pairs et elle a occupé de nombreux postes dans lesquels elle devait jouer un rôle de leadership dans l’amélioration de la santé publique.

Historique professionnel

Répercussions sur la vie aujourd’hui

En raison de son intérêt pour le développement des capacités scientifiques et l’avancement des femmes dans les domaines de la santé mondiale et de la science, Catherine Hankins a joué un rôle intégral dans l’élaboration de lignes directrices et de pratiques exemplaires en ce qui a trait à l’engagement des communautés dans la conception conjointe et la cogestion d’activités de recherche. Elle a également contribué à l’élaboration de nouvelles normes relatives à la recherche en santé mondiale pour contribuer à l’avancement des femmes dans le domaine de la science. Depuis plus de trente ans, elle facilite le renforcement du potentiel de recherche dans les pays à faibles et moyens revenus. Défenseure infatigable de l’équité en matière de santé, elle a changé les choses au Canada, en particulier pour les femmes, les détenus, les personnes qui s’injectent des drogues et d’autres, en contribuant tout au long de sa vie à la recherche dans le but d’orienter les politiques en matière de santé publique et les programmes de manière efficace. Communicatrice infatigable, elle a graduellement transmis son savoir à la prochaine génération de praticiens de la santé publique, en plus d’avoir accordé des centaines d’entrevues aux médias pour partager avec le grand public des connaissances scientifiques émergentes de façon claire.

2024

2020
Le groupe de travail canadien sur l’immunité face à la COVID-19 est co-présidé par la Dre Hankins
Politiques de santé, Femmes en médecine, Améliorer la santé et les résultats pour les patients, Maladies infectieuses, allergies et immunité
Dre Hankins a joué un rôle déterminant dans la mise en place et la gouvernance du GTIC, en orientant les actions de première urgence pour mobiliser la recherche à travers le Canada afin de comprendre les infections par la COVID-19.
2017
Dre Hankins est présidente du Conseil scientifique consultatif de l’EDCTP, soit le programme de partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques
Développer nos organisations et systèmes de santé, Femmes en médecine, Santé publique, promotion de la santé et représentation
La Dre Hankins a siégé pendant 6 ans à l’EDCTP et elle a été présidente du programme scientifique du dixième forum EDCTP (2021) à Maputo au Mozambique.
2016
Dre Hankins est nommée professeure au département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill

Elle a participé à la mise en place de l’École de santé des populations et de santé mondiale à l’Université McGill et elle est chargée de l’enseignement de l’application des connaissances pour un leadership efficace en matière de santé publique.
2014
Elle obtient son doctorat de la Faculté de médecine de l’Université d’Amsterdam

en réalisant entre autres des études sur l’utilisation de la modélisation mathématique pour améliorer les programmes et les politiques en matière de prévention du VIH.
2014
Dre Hankins est nommée directrice adjointe du département des sciences de l’institut AIGHD pour la santé mondiale et le développement à Amsterdam
Femmes en médecine, Leadership en développement organisationnel
Elle exerce pendant six années de file le rôle de présidente de la filière scientifique des conférences INTEREST sur les recherches portant sur le traitement, la pathogenèse et la prévention du VIH dans les régions où les ressources sont limitées. Elle est également nommée co-présidente du volet scientifique pour la conférence INTERACT EECA.
2013
Elle est nommée présidente du SAG, le groupe consultatif scientifique du réseau d’études HPTN du NIH aux États-Unis sur la prévention du VIH
2012
Dre Hankins est nommée directrice adjointe du département des sciences de l’institut AIGHD pour la santé mondiale et le développement à Amsterdam
2009
Elle est nommée présidente du Conseil scientifique consultatif de Caprisa, le centre pour le programme de recherche sur le SIDA en Afrique du Sud, Durban – 2009 à 2017
2007
Elle a co-guidé pour l’ONUSIDA/AVAC l’élaboration des directives sur les bonnes pratiques de participation (BPP).

Suivant les affrontements de 2004 entre des militants et des dirigeants politiques au Cambodge et au Cameroun concernant la poursuite d’activités de recherche, elle a réuni les parties prenantes pour discuter d’un engagement communautaire significatif à soutenir la recherche menant à des essais de prévention biomédicale du VIH.
2006-2011
Rédactrice en chef du blogue hebdomadaire de vulgarisation scientifique de l’ONUSIDA, intitulé HIV This Week.
Femmes en médecine
2002-2011
Première conseillère scientifique en chef de l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida
Santé publique, promotion de la santé et représentation, Femmes en médecine
1997
Dre Hankins a présidé le Groupe de travail national sur le VIH, le SIDA et l’usage de drogues par injection
Politiques de santé
Le Groupe de travail a émis ses premières recommandations concernant la décriminalisation de la possession de petites quantités de drogues pour un usage personnel et le besoin de développer les programmes d’échanges de seringues et de substitution à la méthadone.
1993
Mise sur pied de la première et seule étude de cohorte clinique avec le VIH au Canada
Femmes en médecine, Maladies infectieuses, allergies et immunité, Médecine factuelle et essais cliniques
L’étude canadienne sur le VIH chez les femmes menée par Dre Hankins s’est échelonnée sur plus de 10 ans.
1989
Elle a mené des recherches avant-gardistes sur le SIDA dans les milieux correctionnels
Politiques de santé, Médecine factuelle et essais cliniques
Ses recherches ont mené à la création du premier programme d’échange de seringues financé par les gouvernements fédéral et provinciaux et à l’adoption d’une politique visant à distribuer des condoms dans les prisons fédérales.
1986
La Dre Hankins est nommée directrice du programme régional de lutte contre les maladies transmises sexuellement à Montréal
Femmes en médecine, Politiques de santé, Leadership en développement organisationnel, Maladies infectieuses, allergies et immunité
Elle est également nommée professeure adjointe à l’Université McGill. Elle a travaillé comme médecin épidémiologiste à la Direction régionale de santé publique de Montréal (1989 à 2002) et comme médecin conseil à l’Institut national de la santé publique du Québec (2002).
1985
La Dre Hankins est nommée au Comité consultatif national sur le SIDA
Maladies infectieuses, allergies et immunité, Santé publique, promotion de la santé et représentation
Elle a fait partie du comité pendant 8 années, au cours desquelles elle a dirigé plusieurs groupes, dont le sous-comité sur l’épidémiologie et le groupe de travail sur le VIH et les femmes.
1979
Elle a obtenu une maîtrise ès sciences avec mention en santé communautaire dans les pays en développement de l’école LSHTM, soit l’école d’hygiène et de médecine tropicale de Londres
1977
Elle a travaillé comme médecin à Inuvik, dans les T. N.-O. pour NMS, les services de santé qui desservent les régions nordiques
1976
Diplômée de la Faculté de médecine de l’Université de Calgary, promotion de 1976, « Classe des Beavers » [N.D.T. Classe des castors]

Devise du groupe : ‘We give a damn’ [N.D.T. Le lien de la devise avec le mot « Castors » repose sur le mot anglais « damn », lequel est homonyme de « dam », en référence au barrage du castor. « We give a damn » signifie « on se montre préoccupé ».]

1976

Par son apport, la Dre Hankins a contribué de façon extraordinaire à la prévention des maladies infectieuses à risque élevé et à la protection des personnes à risque de contracter ces maladies.