Naissance :

1 mai 1920

(Montréal, Québec)

Décès :

6 avril 2021

Études :

PhD, McGill University (1944)

Prix et distinctions :

1989 : Compagnon de l’Ordre du Canada

1986 : Prix R.P. Taylor, Société canadienne du cancer et Institut national du cancer du Canada

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Picture of Louis Siminovitch, PhD

Il est devenu l’architecte et le père de l’application de la génétique et de la microbiologie au Canada

Portrait of Lou Siminovitch

Biologiste moléculaire, leader scientifique et pionnier en génétique

l serait difficile de surestimer l’influence profonde que le Dr Lou Siminovitch a eue pour l’entreprise scientifique au Canada et ailleurs dans le monde. De ses premiers jours à Paris, où il étudiait la façon dont les virus bactériens (phages) infectaient et contrôlaient les cellules bactériennes, à ses études précurseures poursuivies à Toronto dans le domaine des mutations induites dans les cellules de mammifères, Lou allait constamment là où personne n’était allé auparavant pour faire avancer les connaissances relatives à la base moléculaire de la croissance cellulaire et son dérèglement dans les cellules cancéreuses. Cette passion qui le poussait à toujours aller plus loin dans son travail, il a su la transmettre aux nombreux jeunes scientifiques qu’il a embauchés, encadrés et soutenus, d’abord à l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, puis au nouveau département de génétique médicale de l’Université de Toronto, puis au département de génétique de l’Hôpital pour enfants malades et enfin à l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l’Hôpital du Mont Sinaï de Toronto. Pendant plus de 60 ans, Lou s’est montré implacable dans sa quête de l’excellence en sciences et, à l’âge de 100 ans, il écrivait encore des lettres à des personnalités politiques clés pour militer en faveur d’un financement accru en recherche et pour des normes supérieures en matière d’excellence.

 

Faits saillants

Il a apporté une contribution importante à la génétique bactérienne et animale, au domaine des cellules somatiques, à la génétique humaine et à la recherche sur le cancer

Il a publié plus de 200 articles scientifiques et articles de revue

Il a été un chef de file clé dans l’établissement de cinq revues médicales internationales

Il est un des rares Canadiens élus à la La Royal Society of London et la National Academy of Sciences aux États-Unis

Il a siégé à plusieurs conseils d’administration des secteurs privé et public

A plaidé sans relâche en faveur de l’excellence scientifique auprès de tous les ordres de gouvernement et de toutes les organisations nationales de recherche, et n’a jamais fait de compromis sur sa définition stricte de l’excellence.

Historique professionnel

Répercussions sur la vie aujourd’hui

Louis Siminovitch a été, pour le Canada, un chef de file prééminent dans le domaine des sciences biologiques dès qu’il est revenu au pays pour occuper un poste dans les laboratoires de recherches médicales Connaught, après avoir passé du temps à Paris. De là, il est parti travailler au nouvel Institut ontarien de recherche sur le cancer à titre de chef de la recherche biologique. Sa carrière l’a également conduit à la création de nouveaux départements de recherche en génétique à l’Université de Toronto et à l’Hôpital pour enfants malades, puis à la création d’un nouvel institut de recherche à l’Hôpital du Mont Sinaï de Toronto. En cours de route, il a exercé une profonde influence sur le développement de solutions de financement pour la science fondamentale et sur le processus d’évaluation par les pairs, tant au Conseil de recherches médicales du Canada qu’à l’Institut national du cancer. En Ontario, il a collaboré avec le personnel du ministère de la Santé pour créer des mécanismes provinciaux de financement. Plus tard, avec le Dr Cal Stiller, il a contribué à orienter les activités du Fonds de Découvertes Médicales Canadiennes pour qu’il appuie la commercialisation de découvertes scientifiques. À sa mort, à l’âge de 101 ans, des centaines de collègues, d’étudiants et de boursiers et de chercheurs associés ont salué sa mémoire et l’impact extraordinaire qu’il a eu sur leur vie.

Picture of Louis Siminovitch, PhD

1997

  • Lou Siminovitch with family posing for photograph

    Intronisation de Louis Siminovitch au Temple de la renommée médicale canadienne

    London (Ontario)

  • Lou Siminovitch est un homme dévoué à sa famille, un ardent défenseur de la culture et un passionné des arts, comme l’a été feu son épouse Elinore

    Le Prix de théâtre Elinore et Lou Siminovitch (aujourd’hui le Prix de théâtre Siminovitch) a été créé en 2000 et est décerné chaque année à un lauréat en reconnaissance de l’excellence et de l’innovation en théâtre au Canada.

  • Lou Siminovitch prend sa retraite du poste de directeur de la recherche de l’IRLT

    Il reste en contact avec la recherche médicale à titre de conseiller auprès de l’Institut de recherche Rotman du Centre Baycrest de soins gériatriques et de l’Institut de recherche Loeb à Ottawa.

  • À nouveau bâtisseur et innovateur, Lou Siminovitch met sur pied un institut de recherche à l’Hôpital Mount Sinai

    Leadership en développement organisationnel

    En moins d’une décennie, l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum devient l’un des principaux établissements de recherche médicale au Canada.

  • Lou Siminovitch reçoit le titre honorifique de « University Professor »

    Dans toutes les fonctions diverses qu’il a occupées, sa passion pour l’éducation médicale a transmis la recherche de l’excellence à au moins deux générations de scientifiques biomédicaux actifs.

  • Le Dr Lou Siminovitch est nommé généticien en chef de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto

    Leadership en développement organisationnel

    Lou s’est empressé d’installer un nouveau laboratoire de cytogénétique pour détecter les anomalies chromosomiques chez les nouveau-nés et chez ceux à naître par le biais de diagnostics prénataux. Les recherches des jeunes scientifiques qu’il a recrutés et encadrés ont amené la découverte des gènes responsables de la dystrophie musculaire (Worton et Ray), de la fibrose kystique (Tsui et Buchwald), de la maladie de Tay-Sachs (Gravel) et de l’anémie de Fanconi (Buchwald).

  • Tout au long de sa carrière, de nombreux dirigeants et organismes sollicitent ses conseils

    En 1970, il devient le premier directeur du Groupe consultatif de recherche de l’Institut national du cancer du Canada. Plus tard, en 1982, il en devient le président.

  • Lou Siminovitch contribue à l’avancement du groupe de recherche sur les cellules souches nouvellement formé avec le Dr Till et le Dr McCulloch

    Comprendre le corps et le processus de la maladie

    Le groupe de recherche a chaudement accueilli Lou où sa compréhension des processus a conduit à la publication d’expériences de transplantation séquentielle remarquables pour démontrer que les cellules souches sont capables de s’auto-renouveler; une caractéristique clé propre à une cellule souche.

  • Lou Siminovitch devient membre du corps professoral de l’Université de Toronto

    Éducation et formation en santé et médecine

    Alors qu’il est professeur, il travaille avec le Dr Harold Johns, le directeur du département, pour créer la division de la recherche biologique et structurer le nouveau département de biophysique médicale au sein de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer.

  • Louis Siminovitch se joint à l’Institut ontarien du cancer

    Cellules, génétique et génomique

    Nommé chef de la recherche biologique en 1963, il apporte des connaissances essentielles à la recherche sur les cellules souches et le cancer. Sous sa direction, l’Institut devient un chef de file de la recherche sur le cancer en Amérique du Nord.

  • Lou Siminovitch revient au Canada à titre de boursier de l’Institut national du cancer du Canada

    Il termine son stage de recherche aux Laboratoires Connaught de recherche médicale, à l’Université de Toronto.

  • Après avoir obtenu son doctorat en chimie de l’Université McGill, Lou Siminovitch s’oriente vers sur les sciences de la vie

    Après trois ans au Conseil national de recherches à Ottawa, Lou Siminovitch reçoit une bourse de la Société royale pour suivre une formation aux côtés d’André Lwoff, Jacques Monod et Franҫois Jacob à l’Institut Pasteur à Paris.

1944

Il faut avoir à la fois l’esprit scientifique et l’esprit d’entreprise.